Impermanence

Le vent qui nous a amené là,
Marcher beaucoup, souvent
Et quand on marche, capturer ces images beaucoup, souvent
La poussière, la forêt, le soleil, la ville, les brumes, le temps sur les gens
Et puis les lignes, beaucoup les lignes :
Les chemins, les droites blessées, les sillons, les murs, les rides, les possibles croisements
Toutes ces présences qui sans cesse font, défont et refont le courant
Tenter de saisir quelque chose de ce qui déjà n’est plus là
Juste pour le plaisir de la déambulation, du nulle part à-priori
Mais qui à un moment rencontrera et glissera,
Vers la joie du corps pris dans la douleur et la beauté
Du vent du constant changement
Qui nous a amené là
Nous a appris, fait grandir, usé, rendu amoureux
Minable, incandescent, invincible
Et puis qui un jour, nous reprendra
Vie